Le forfait jour fête ses 25 ans ! À l’origine réservé aux cadres, il s’est étendu aux non-cadres. Sa flexibilité ne doit pas faire oublier les limites à respecter.
Il est essentiel de s’interroger sur la durée, l’intensité et la charge de travail.
LES PRATIQUES CHANGENT ET LA CHARGE DE TRAVAIL DEVIENT DIFFICILEMENT MESURABLE
De nombreux cadres ont du mal à respecter les 35 heures à cause de leurs missions, mais ils veulent que leur temps soit bien comptabilisé.
Le forfait jour supprime les règles de « temps de travail quotidien » pour s’adapter aux activités difficiles à quantifier. Pour autant, chaque salarié doit avoir un minimum de 11 heures de repos quotidien pour une déconnexion réelle.
Avec la possibilité de travailler partout et tout le temps grâce aux smartphones, il est crucial de veiller à la santé des salariés en prenant en compte la charge et l’intensité du travail.
L’AUTONOMIE N’EFFACE PAS LA RESPONSABILITÉ DE L’EMPLOYEUR QUANT À LA CHARGE DE TRAVAIL
La loi de 2016 impose à l’employeur de vérifier régulièrement que la charge de travail est raisonnable, même pour les salariés autonomes. Le forfait jour ne doit pas devenir un piège pour un travail sans limites, ce qui constituerait un manquement à l’obligation de santé et de sécurité.
Près de 50% des cadres estiment ne pas avoir assez de temps pour effectuer correctement leurs tâches, et plus de 75 % doivent interrompre leur travail pour des demandes urgentes. Ces cadences et cette pression dégradent les conditions de travail, affectant la disponibilité et la santé des salariés.
LE FORFAIT JOUR REND LE DROIT À LA DÉCONNEXION INDISPENSABLE
La durée du travail est difficile à fixer dans un monde numérique où notifications et e-mails sont omniprésents. Un droit à la déconnexion a été instauré en 2016, il doit être respecté. Préserver le temps hors travail et réguler la charge est une nécessité fondamentale.
Le forfait jour, bien qu’il offre une flexibilité adaptée à certaines missions, nécessite une vigilance accrue sur la charge et l’intensité du travail.
Respecter des limites est essentiel pour préserver la santé des salariés. Une gestion équilibrée entre autonomie, responsabilité et charge de travail doit être recherchée.