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Hommage à Claude BEBEAR
Le décès de Claude BEBEAR est une triste nouvelle pour ses proches mais aussi pour le Groupe qu’il a créé et ses salariés, tout particulièrement pour ceux qui ont travaillé avec lui.
La Cfdt garde en mémoire sa conception des relations sociales, qui non seulement respectait mais souhaitait un syndicalisme autonome et exigeant. La Cfdt souhaite que soit pérennisée cette conception qui a permis la co- construction d’un environnement social avant-gardiste. C’est ainsi que Claude et la Cfdt ont imaginé la création du chèque syndical.
Nous étions également en phase et engagés avec lui sur la responsabilité sociétale que devait assumer AXA pour apporter sa contribution citoyenne et encourager le groupe et ses salariés à agir avec leur cœur.
Claude BEBEAR réussissait à partager sa vision de l’entreprise. Au fil des acquisitions il parvenait à renforcer la cohésion et la confiance des salariés pour faire de notre Groupe ce qu’il est aujourd’hui.
La Cfdt rend hommage à son héritage humain et social, dont nous souhaiterions qu’il demeure une source d’inspiration pour tous nos dirigeants actuels et à venir.
La Cfdt fait part de sa très profonde tristesse ! Nos pensées vont à sa famille et ses proches.
Point de vue cadre – Des avancées insuffisantes sur l’emploi des cadres seniors
Selon l’étude de l’Apec du 24 avril, les cadres seniors se trouvent pris dans un véritable étau : d’un côté une pression professionnelle croissante et difficilement supportable, de l’autre une évolution quasi inexistante ou encore la crainte de quitter l’entreprise sans aucune perspective professionnelle. En effet, 37 % d’entre eux déclarent avoir été pénalisés dans leur carrière à cause de leur âge. Le forfait jour fête ses 25 ans ! À l’origine réservé aux cadres, il s’est étendu aux non-cadres. Sa flexibilité ne doit pas faire oublier les limites à respecter.

Quant à la mobilité professionnelle, cela reste un obstacle majeur :
65 % des cadres perçoivent le changement d’entreprise comme un risque majeur.
77 % craignent de ne pas retrouver un poste équivalent en cas de mobilité forcée. Pour les seniors, au-delà des questions récurrentes sur la santé au travail, l’aménagement de fin de carrière ou la transmission des savoirs, les entreprises doivent également mener de vraies politiques RH, sur les stratégies de recrutement, de mobilité interne, de formation ciblée.

Les sacrifices pour le monde du travail, ça suffit !
Le jeudi 18 septembre 2025, la Cfdt, en intersyndicale avec l’ensemble des autres organisations, appelle à la mobilisation pour manifester partout en France.
Au-delà des annonces qui cherchent à faire peser sur les épaules des salariés la responsabilité du redressement économique, nous lançons un appel solennel à la mobilisation face à la gravité de la situation dans notre pays. Les inégalités sociales s’accroissent à un rythme alarmant, et un nombre croissant de personnes basculent en dessous du seuil de pauvreté. Par ailleurs, les effets du changement climatique se multiplient, impactant directement nos salariés, qui attendent toujours reconnaissance et dignité dans leur travail.
Faisons entendre notre voix pour un avenir plus juste, plus humain, et le respect des droits fondamentaux de toutes et tous.

Conclusion
Pour la CFDT, les enjeux sont clairs :
D’une part, maintenir l’employabilité des salariés qui sont contraints de travailler plus longtemps. D’autre part, permettre à ces salariés de continuer à vivre sereinement leur fin de carrière.
Respecter la loi ne suffit pas. Il faut agir plus concrètement en adaptant les postes, la mission ou les objectifs. Cette loi doit intégrer également de vraies politiques RH sur la formation et le recrutement pour aider à la mobilité.
DOIT-ON TRANSFERER SON « FOND DE PENSION BCAC » VERS LE PERO ?
Que faire en cas d’arrêt maladie pendant ses congés ?
Déploiement limité de CoPilot
Jours de Pont 2025 et 2026
2025
Vendredi 2 mai 2025
Vendredi 9 mai 2025
Vendredi 30 mai 2025
Lundi 10 novembre 2025
Vendredi 26 décembre 2025
2026
Vendredi 2 janvier 2026
Vendredi 15 mai 2026
Lundi 13 juillet 2026
Jeudi 24 décembre 2026
L’IA au cœur du dialogue social : Retour sur l’afterwork CFDT du 23 septembre
Quand l’intelligence artificielle bouleverse notre quotidien professionnel
En tant que délégué syndical CFDT chez AXA France, j’ai participé mardi 23 septembre à un afterwork particulièrement éclairant organisé par l’URI CFDT sur le thème des conséquences de l’IA pour les cadres. Cette rencontre, qui a rassemblé des experts, des syndicalistes et des professionnels de divers horizons, a permis de dresser un état des lieux saisissant de la révolution en cours dans nos entreprises.
D’emblée, les chiffres présentés ont confirmé ce que nous observons au quotidien : 35% des cadres utilisent désormais hebdomadairement des outils d’IA générative comme ChatGPT, Copilot ou Gemini, et 12% en font même un usage quotidien. Plus surprenant encore, cette adoption massive s’est faite majoritairement par le bas, les salariés s’appropriant ces outils avant même que les entreprises ne définissent un cadre d’usage. Cette révolution arrive donc « par la petite porte de l’individu », bouleversant les schémas traditionnels d’introduction des technologies en entreprise.
Entre opportunités et inquiétudes : les enjeux cruciaux pour notre avenir professionnel
Les échanges ont mis en lumière huit thèmes incontournables pour aborder l’IA dans le dialogue social. Premièrement, la finalité : pourquoi l’entreprise souhaite-t-elle déployer l’IA ?
Deuxièmement, l’évolution des contenus d’emploi, avec cette question centrale : l’IA sera-t-elle une assistance ou une substitution ? Les exemples concrets, notamment dans la traduction où l’IA peut désormais prendre en charge jusqu’à 90% des tâches, illustrent l’ampleur des transformations à venir.
Par ailleurs, les intervenants ont souligné des préoccupations majeures concernant l’emploi des jeunes, particulièrement menacé par ces technologies. Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les seniors mais bien les profils juniors qui risquent d’être les premières victimes de cette révolution. La question de la responsabilité juridique en cas d’erreur de l’IA reste également floue, créant une zone d’incertitude préoccupante pour les salariés. Sans oublier l’impact environnemental considérable de ces technologies, dont la consommation énergétique explose, remettant en question la soutenabilité même du modèle.
L’urgence d’agir : construire ensemble un cadre protecteur
Face à ces défis, la CFDT affirme la nécessité d’agir sans attendre. Comme l’a rappelé Sophie Thiry du CESE, « on ne pouvait pas attendre » que la réglementation se mette en place. Il faut dès maintenant faire de l’IA un objet de dialogue social dans nos entreprises. Chez AXA, nous avons d’ailleurs négocié un accord de méthode pour encadrer ces questions, une démarche encore trop rare selon les intervenants.
La CFDT propose des outils concrets : une doctrine claire sur l’IA, des guides pratiques pour négocier, et bientôt un module de formation dédié pour les militants. L’objectif est clair : favoriser un dialogue social qui permette d’interroger la stratégie numérique des entreprises et de garantir que les gains de productivité bénéficient aussi aux salariés, que ce soit en termes de revenus ou de temps de travail. Car comme l’a si bien résumé un intervenant : « Il n’y a pas d’innovation au détriment des conditions de travail ».
Retrouvez l’accord sur le dialogue social et l’intelligence artificielle au sein d’Axa