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Essentiel #44 • Mai 2025

ÉDITO N°44 – Mai 2025

Avec le printemps revient la saison des résultats de l’intéressement/participation. Cette année les nouvelles sont plutôt bonnes, voire très bonnes. Si la participation diminue, ce retrait est largement compensé par l’augmentation du résultat de l’intéressement qui permet d’aboutir au global à un taux de 10,7%. Ce résultat se traduira par un versement d’en moyenne 12% supérieur à celui de l’exercice précédent, lui-même déjà en net progrès. Ce résultat s’explique notamment par le nouvel accord d’intéressement signé par la CFDT qui intègre une hausse du plafond cumulé de l’intéressement et de la participation. Pour autant, cette satisfaction ne doit pas faire écran et dissimuler les insuffisances d’une politique salariale qui doit demeurer l’Alpha et l’Omega de la rémunération du travail. L’intersyndicale sur les salaires se poursuit et nous y revenons dans nos développements. Autre sujet de préoccupation, la volonté affirmée au plus haut niveau du Groupe de faire revenir les salariés sur site 3 jours par semaine. Dans ce contexte, nous devons être plus vigilants que jamais et nous attacher à faire respecter l’accord en cours chez Axa France.

Christophe Vercoutère

Intéressement/Participation : Un résultat réjouissant


L’augmentation du plafond l’intéressement/participation actée dans le dernier accord signé par la CFDT, combiné à votre implication dans la réalisation des objectifs fixés (apurement des mails, formations…) a permis d’atteindre un nouveau niveau historique de l’intéressement/participation à 10,7%. Cela équivaut en moyenne à une progression de 12% des versements par rapport à l’exercice précédent.

Ce résultat dont se réjouit la CFDT ne doit en rien occulter le caractère central du salaire comme élément de rémunération. Seul le salaire assure une récurrence dans l’évolution et des droits sociaux qui ne sont pas attachés à l’intéressement/participation (ex : retraite). 

Rappel des taux récents :

10,00%
pour 2023
(versé en 2024)

9,72% 
pour 2022
(versé en 2023)

8,54% 
pour 2021
(versé en 2022)

8,33% 
pour 2020
(versé en 2021)

Que faire de ces sommes ?

Comme chaque année, vous pourrez choisir de percevoir ces sommes, qui seront alors fiscalisées au titre de votre impôt sur le revenu, ou faire le choix de les placer dans votre Plan Épargne Entreprise. L’opération REFLEX qui vous permettra de faire votre choix de déroulera du 4 au 20 juin 2025.

Un placement à optimiser avec le PERECO

Si vous avez la possibilité de mobiliser 850€, placez cette somme dans votre PERECO pour bénéficier d’un abondement du même montant (Principe : abondement de 100% dans la limite de 850€).

Si vous souhaitez souscrire à l’opération Shareplan, vous devez, lors de l’opération REFLEX, affecter les sommes que vous souhaitez y consacrer sur le fonds Euro 4M du PEG. Puis, à partir du 11 septembre, et pendant une quinzaine de jours, vous aurez la possibilité d’investir les sommes ainsi réservées dans l’une des deux offres suivantes :

Pour chaque action achetée avec décote, vous bénéficierez d’une action gratuite (dans la limite de 20 actions gratuites).

Cette option sera donc particulièrement intéressante puisque, au-delà des actions gratuites supplémentaires, vous percevrez ensuite les dividendes sur 40 actions et pas seulement sur 20 achetées.

Cette offre sera assortie d’une « Garantie Plus » qui garantit un gain minimal à terme (+3% par an sur l’apport du salarié).

INTERSYNDICALE SUR LES SALAIRES  : Où en est-on ?


Après avoir fait le choix de ne pas signer l’accord salarial, la CFDT a entendu la demande de nombre d’entre vous de ne pas nous limiter à cette non-signature. En effet, vous avez exprimé le souhait d’une position plus offensive à travers des initiatives faisant connaître à la Direction l’ampleur de votre mécontentement.

Dans cette logique, a été « bâtie » une intersyndicale des organisations non-signataires (CFDT, FO, UDPA-UNSA, CGT) qui a ouvert une pétition ayant recueilli 4.327 signatures adhésion reconnue significative par tous, y compris par Guillaume BORIE.

Guillaume BORIE a fait le choix de donner sa réponse à nos revendications au CSE Central du 13 mai. Dans l’intervalle, l’intersyndicale a prolongé son action en se rendant à l’Assemblée Générale des actionnaires du 24 avril pour faire connaître aux actionnaires ses demandes pour les salariés, et son ambition d’une répartition plus équilibrée des fruits du succès de l’entreprise.

Lors du CSE du 13 mai, Guillaume Borie a tenu parole en venant présenter la position de l’entreprise sur les revendications formulées par l’intersyndicale.

Malheureusement, si Guillaume Borie a annoncé de bonnes nouvelles, elles ne répondent en rien aux demandes formulées.

Le premier point abordé par Guillaume BORIE concerne le résultat de l’intéressement/participation qui atteint un niveau historique avec 10,7%. Cette véritable bonne nouvelle est le fruit d’un accord signé par la CFDT bien en amont de la négociation salariale. Ce sont bien les termes de l’accord signé bien avant la négociation salariale qui produisent ce résultat.

Affirmer que l’intéressement/participation pourrait répondre à des revendications nées de l’échec de la négociation salariale reviendrait à dire qu’une réponse peut précéder la question !

Là où par le passé nous avons connu à deux reprises l’octroi de 50 actions gratuites, l’offre est cette fois circonscrite aux salariés qui investissent dans l’entreprise et est limitée à 20 actions. Par ailleurs, il s’agit d’une opération mondiale bien évidemment étrangère aux revendications formulées au sein de l’entité Axa France. Cette logique exclut de fait les salariés dont les ressources sont les moins importantes et constitue une prime à l’investissement, mais en aucun cas une reconnaissance du travail accompli.

L’entreprise refuse donc d’entendre les signataires de la pétition et leurs revendications. Sans doute considère-t-elle qu’elle sort plus forte en résistant à l’expression massive des salariés.

Le risque de cette posture réside dans le fait que les salariés ne se sentent pas considérés et  voient faiblir leur attachement à l’entreprise. En résumé, la Direction prend le risque d’une victoire à la Pyrrhus ! L’intersyndicale a prévu de se réunir prochainement pour déterminer les éventuelles suites de son action concertée. 

Quelle que soit votre perception de la situation, n’oubliez pas que le nouveau Pulse est en ligne et que, par l’expression de positions très claires, il permet de faire passer certains messages.

Une offensive contre l’accord télétravail

Essentiel #44 • Mai 2025

Au plus haut niveau du Groupe une « petite musique » de plus en plus diffusée intègre le refrain de la nécessité d’un retour du travail sur site à hauteur d’au moins 50% du temps travaillé. Si cette situation correspond déjà à une réalité à un niveau collectif chez Axa France, compte-tenu des non adhérents au télétravail et des semaines incomplètes ne permettant pas de prendre 3 jours de télétravail, il ne s’agit absolument pas d’un objectif mentionné dans l’accord télétravail en vigueur.

Malheureusement, et plus grave encore, fleurissent ici et là des initiatives qui visent à obtenir plus de 50% du temps travaillé sur site au niveau d’un service, voire à un niveau individuel. Cette dérive ne correspond pas au contenu de l’accord signé par la CFDT, dont nous pensons utile de rappeler les règles puisqu’il constitue la loi des parties signataires.

La négociation Télétravail de 2024 a été une négociation difficile. S’affrontaient la volonté des organisations syndicales, dont la CFDT, de maintenir les 3 jours de télétravail hebdomadaires et l’objectif de la Direction de revenir à davantage de travail sur site

Le compromis trouvé dans le cadre de la négociation, validé par la signature de la CFDT se résume à deux règles essentielles :

Le salarié autonome, à temps plein, dont la nature de l’activité le permet, peut toujours prendre jusqu’à 3 jours de télétravail hebdomadaires,
le « jusqu’à » signifiant qu’il a le choix de prendre 3 jours ou moins selon sa convenance.

Le salarié doit travailler au moins deux jours par semaine sur site. Il s’agit de deux jours incompressibles, ce qui réduit mécaniquement le nombre de jours de télétravail possibles lorsque la semaine comporte moins de 5 jours ouvrés.

L’accord Télétravail prévoit la mise en place de chartes d’équipes dans les services pour une meilleure organisation de l’activité. 

Il est notamment prévu que le manager réunisse ses équipes en présentiel au moins une fois par semaine, ce qui équivaut à imposer unilatéralement ou par la concertation le choix d’un des deux jours de présence sur site.

Pour le second jour travaillé sur site, l’accord signé est moins affirmatif, ce qui laisse davantage de place à une planification au choix du salarié, sans pour autant exclure que le manager puisse l’imposer.

En revanche, ce que ne prévoit pas l’accord, c’est que la charte d’équipe limite le nombre de jours de télétravail auquel les salariés sont en droit de prétendre. Or, des tentatives d’introduire de telles règles dans les chartes d’équipe nous sont remontées. Si vous êtes confrontés à de telles pratiques, faites-le nous savoir avant de signer la charte.

La CFDT s’est toujours positionnée dans la logique d’une négociation constructive, ce qui suppose l’acceptation du compromis de part et d’autre. Toutefois, cette approche suppose que chacune des parties applique avec loyauté le contenu des accords signés. 

Pour finir, il est important de rappeler que le pendant du Télétravail réside dans le développement du smart-working

Même si le smart-working ne fait pas partie intégrante de l’accord télétravail et suscite des réticences, il a été acté comme une contrepartie de la diminution du nombre de jours de présence sur site. Ainsi, au fil du développement du télétravail, à l’occasion du renouvellement des accords, le nombre de postes de télétravail par salarié est tombé à 6 postes pour 10 salariés pour les sites en smart-working.

Si à l’avenir la Direction de l’entreprise revenait sur le volume de jours de télétravail hebdomadaires, reviendrait-elle parallèlement sur le nombre de postes de travail par salarié (dans le sens d’une augmentation) ?

Rien n’est moins sûr ! 

Si vous rencontrez des problèmes avec l’application de l’accord Télétravail, n’hésitez pas à vous faire connaître auprès de vos élus CFDT.