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Service de Prévention et Santé au Travail (SPSTA)

28 mai 2025

Le Service de Prévention et Santé au Travail, un pilier essentiel

Le Service de Prévention et Santé au Travail (SPSTA) constitue un élément fondamental dans la protection et le bien-être des salariés au sein de notre entreprise. À travers son rapport annuel présenté récemment, nous pouvons constater que ce service a suivi un effectif total de 8079 personnes en 2024, avec une augmentation notable des visites d’embauche liée à la croissance de l’entreprise. Ce service est désormais bien identifié comme un acteur majeur du suivi de santé, notamment pour les problématiques liées aux risques psychosociaux, ce qui témoigne de sa pertinence mais aussi des besoins croissants des salariés.

La Cfdt tient à souligner le travail remarquable effectué par les équipes médicales, les infirmiers et les assistantes du SPSTA. Leur engagement quotidien mérite d’être salué, particulièrement dans un contexte où les sollicitations ne cessent d’augmenter. Toutefois, ce bilan soulève également de nombreuses questions et inquiétudes légitimes que nous souhaitons mettre en lumière, avec l’objectif d’améliorer concrètement les conditions de travail de l’ensemble des collaborateurs.

Une charge mentale en hausse préoccupante et l’épuisement professionnel, conséquence d’une intensification du travail

Le rapport du psychologue du travail est particulièrement alarmant et confirme nos observations de terrain. Avec une augmentation significative du nombre d’entretiens qui passe de 118 à 198, nous constatons que la problématique « intensité et temps de travail » représente le premier motif d’orientation. Ces chiffres traduisent des situations de surmenage et, plus inquiétant encore, des cas d’épuisement professionnel de plus en plus fréquents.
Cette situation n’est pas acceptable et nécessite une réaction forte et immédiate de la part de la Direction.

Les témoignages recueillis évoquent une charge de travail intense, des projets complexes qui s’enchaînent sans période de récupération, des objectifs commerciaux toujours plus ambitieux et des sous-effectifs chroniques. Ces facteurs organisationnels multiples conduisent à une dégradation de la santé mentale des collaborateurs, comme en témoigne l’augmentation des scores de dépression et de stress (PSS) relevée dans le rapport.
La Cfdt revendique depuis longtemps la mise en place d’outils d’évaluation et de régulation de la charge de travail, ainsi qu’une politique de déconnexion effective. Ces demandes, maintes fois réitérées, n’ont toujours pas reçu de réponses satisfaisantes de la part de la Direction.

Des ressources insuffisantes face à des besoins croissants

Un autre point de préoccupation majeure concerne les moyens alloués au suivi psychologique des salariés. La prestation du psychologue du travail, limitée à deux jours par semaine pour Axa France, est manifestement insuffisante au regard de l’augmentation des demandes. Les délais d’attente s’allongent et certains entretiens « passent à la trappe », selon les remontées que nous avons pu recueillir.
De plus, les retours sur le service Pluridis sont mitigés, et ce dispositif à distance ne saurait remplacer un accompagnement en présentiel pour des situations complexes.

Vos élus demandent donc fermement un renforcement des ressources psychologiques au sein du SPSTA, avec une présence accrue du psychologue du travail, y compris sur les sites en région qui ne bénéficient pas des mêmes services que ceux proposés en Île-de-France. L’équité de traitement entre tous les salariés, quel que soit leur lieu de travail, doit être une priorité absolue. Notre santé ne doit pas être une variable d’ajustement budgétaire !

Des initiatives encourageantes à développer

Malgré ces constats préoccupants, nous tenons à souligner quelques avancées positives. La mise en place d’ateliers pratiques sur les troubles musculo-squelettiques (TMS) et la sédentarité constitue une initiative intéressante qu’il convient de pérenniser et d’étendre. La nouvelle formation lancée en collaboration avec l’Université des Patients de la Sorbonne pour mieux accompagner les personnes atteintes de cancer représente également une démarche constructive qui mérite d’être saluée.

Par ailleurs, la cellule de Prévention de la Désinsertion Professionnelle (PDP), bien qu’encore en phase de consolidation, offre des perspectives encourageantes pour l’accompagnement des salariés en arrêt longue durée. La Cfdt attend avec intérêt la présentation détaillée de ce dispositif prévue en septembre, et veillera à ce qu’il réponde efficacement aux besoins des collaborateurs confrontés à des problématiques de santé impactant leur activité professionnelle.

Nos revendications pour une politique de prévention ambitieuse

Face à ces constats, nous formulons plusieurs revendications concrètes pour améliorer la santé au travail et la prévention des risques :
– Le renforcement significatif des ressources du SPSTA, notamment en matière d’accompagnement psychologique, avec une augmentation du temps de présence du psychologue du travail et une extension de ce service aux sites en région.
– La mise en place d’outils objectifs d’évaluation et de régulation de la charge de travail, permettant d’identifier et de prévenir les situations de surcharge avant qu’elles ne conduisent à l’épuisement professionnel.
– Une meilleure prise en compte des préconisations médicales, particulièrement concernant les aménagements de poste, y compris lorsqu’ils impliquent des dérogations aux règles générales de télétravail.
– Un accompagnement renforcé et personnalisé pour les salariés en situation de mobilité, sujet identifié comme problématique dans le rapport du psychologue.
– Une communication plus efficace sur les services de santé au travail, notamment en région, et sur les dispositifs externes comme les 10 séances de psychologie remboursées par la Sécurité sociale.

En conclusion, le bilan du Service de Prévention et Santé au Travail révèle des tendances préoccupantes qui appellent une mobilisation collective. Si nous reconnaissons les efforts déployés par les équipes médicales et certaines initiatives positives de la Direction, nous constatons également que les moyens alloués ne sont pas à la hauteur des enjeux actuels. L’augmentation des situations d’épuisement professionnel liées à l’intensité du travail constitue un signal d’alarme que nous ne pouvons ignorer.

Vos élus Cfdt continueront de porter avec détermination la voix des salariés sur ces questions essentielles. Nous appelons la Direction à prendre pleinement conscience de l’urgence de la situation et à engager des actions concrètes et ambitieuses pour préserver la santé physique et mentale des collaborateurs.
Car au-delà des discours et des intentions, ce sont les actes qui comptent. La santé au travail ne doit pas être considérée comme une contrainte réglementaire ou un coût, mais comme un investissement durable dans la performance collective et le bien-être individuel.

Nous resterons vigilants quant aux suites données à ce rapport et aux engagements qui seront pris. La santé des salariés n’est pas négociable : elle doit être au cœur de notre culture d’entreprise et de nos priorités collectives.

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