Département Qualité de Service au sein de la DT2
Un ajustement qui soulève des interrogations
La Cfdt a été informée lors du CSE d’un ajustement d’organisation au sein de la Direction de la Qualité, plus précisément dans le département Qualité de service de la DT2. Cette réorganisation, prévue en deux phases (1er janvier et 1er mars 2026), concerne le regroupement de plusieurs équipes et pose des questions sur les conditions de travail des salariés impactés.
Bien que la direction présente cette restructuration comme une simplification organisationnelle, la Cfdt reste vigilante sur les véritables impacts pour les collaborateurs. En effet, cinq salariés verront leur rattachement hiérarchique modifié, sans que toutes les garanties d’accompagnement et de préservation de leurs conditions de travail ne soient clairement établies.
Principaux changements annoncés : Entre simplification affichée et charge réelle
Le premier volet de cette réorganisation concerne trois collaborateurs actuellement en charge de l’ingénierie et des processus, qui intégreront l’équipe de gestion des incidents post-mortem. La direction justifie ce regroupement par la proximité des activités, notamment avec 8 000 tickets traités annuellement liés aux changements informatiques.
Toutefois, la Cfdt conteste fermement l’affirmation selon laquelle cette fusion ne générerait aucune surcharge pour le manager concerné. Comment peut-on doubler la taille d’une équipe sans impact sur la charge managériale ? Cette situation soulève des inquiétudes légitimes sur la qualité de l’accompagnement des collaborateurs et sur les risques psychosociaux potentiels.
Le second volet concerne deux collaborateurs de l’équipe Salesforce qui basculeront sous la responsabilité du manager QoS Métier et Distribution. Cette plateforme critique, utilisée par 32.000 personnes dont 20.000 dans les réseaux de distribution, nécessite un accompagnement renforcé, particulièrement dans le cadre du futur projet Starlight.
Or, si la direction évoque un poste ouvert en classe 5 pour renforcer cette équipe, la Cfdt dénonce l’insuffisance de ces moyens face à l’ampleur des enjeux. Le projet Starlight, qui représente un défi majeur de transformation, nécessitera un « double run » générant inévitablement une surcharge d’activité considérable.
Protection des salariés et accompagnement renforcé
La Cfdt exige des engagements clairs de la direction sur plusieurs points essentiels. L’impact psychologique de ces changements ne peut être minimisé et tout changement de ligne hiérarchique, même présenté comme un « simple ajustement », constitue une source potentielle de risques psychosociaux. Un accompagnement type conduite du changement devrait être mis en place systématiquement.
De plus, les managers concernés verront leurs responsabilités significativement augmenter. La Cfdt demande une revalorisation immédiate de leur classification pour reconnaître cette charge supplémentaire. Le passage en classe 7 du Manager Incidents est une première étape, mais qu’en est-il du Manager Distribution qui récupère également des effectifs ?
Transparence sur les moyens et les objectifs réels
La direction affirme viser une « meilleure synergie » et une « résolution plus rapide des incidents », mais sans indicateurs de mesure ni engagement chiffré. La Cfdt exige la mise en place d’indicateurs précis pour évaluer l’efficacité de cette réorganisation et garantir qu’elle ne se traduise pas par une dégradation des conditions de travail.
Par ailleurs, le transfert de l’équipe Salesforce vers une structure plus orientée distribution soulève des questions sur les intentions réelles. La Cfdt reste particulièrement vigilante sur tout risque de préfiguration d’une externalisation future vers le Maroc, où des équipes existent déjà. La direction doit garantir le maintien de ces emplois en France.
Renforcement des effectifs face au projet Starlight
Le projet Starlight représente un enjeu majeur des trois prochaines années. La direction reconnaît elle-même la nécessité d’un « double run » qui générera une charge de travail supplémentaire importante. La Cfdt revendique des renforts substantiels dès maintenant, et non des discussions vagues sur d’éventuels moyens futurs.
Les deux collaborateurs actuels sur Salesforce, même épaulés par un troisième poste, ne peuvent suffire face à 32 000 utilisateurs et un projet de transformation d’une telle ampleur. La Cfdt demande un plan de charge réaliste et des recrutements anticipés pour éviter l’épuisement professionnel des équipes.
Cette réorganisation au sein des Fonctions Centrales illustre une fois de plus la nécessité d’une vigilance syndicale constante. Si la direction annonce une information des collaborateurs le jour même de la présentation en CSE, la Cfdt aurait souhaité une consultation préalable permettant un véritable dialogue social.
Les élus Cfdt assureront un suivi rapproché de la mise en œuvre de cet ajustement d’organisation. Des points réguliers seront demandés pour vérifier l’absence de surcharge des managers, la qualité de l’accompagnement des collaborateurs et le respect des engagements pris, notamment sur les renforts liés au projet Starlight.
La Cfdt continuera de défendre les intérêts des salariés de la Direction de la Qualité et exige que cet ajustement d’organisation ne se fasse pas au détriment de leur qualité de vie professionnelle. Les prochains mois seront déterminants pour vérifier que les promesses de simplification ne cachent pas une intensification du travail.