INTERSYNDICALE SUR LES SALAIRES : Où en est-on ?

Une réponse à la non-signature de l’accord salarial
Après avoir fait le choix de ne pas signer l’accord salarial, la CFDT a entendu la demande de nombre d’entre vous de ne pas nous limiter à cette non-signature. En effet, vous avez exprimé le souhait d’une position plus offensive à travers des initiatives faisant connaître à la Direction l’ampleur de votre mécontentement.
Une intersyndicale mobilisée et soutenue
Dans cette logique, a été « bâtie » une intersyndicale des organisations non-signataires (CFDT, FO, UDPA-UNSA, CGT) qui a ouvert une pétition ayant recueilli 4.327 signatures adhésion reconnue significative par tous, y compris par Guillaume BORIE.

Des actions menées mais une réponse décevante
Guillaume BORIE a fait le choix de donner sa réponse à nos revendications au CSE Central du 13 mai. Dans l’intervalle, l’intersyndicale a prolongé son action en se rendant à l’Assemblée Générale des actionnaires du 24 avril pour faire connaître aux actionnaires ses demandes pour les salariés, et son ambition d’une répartition plus équilibrée des fruits du succès de l’entreprise.
Lors du CSE du 13 mai, Guillaume Borie a tenu parole en venant présenter la position de l’entreprise sur les revendications formulées par l’intersyndicale.
Malheureusement, si Guillaume Borie a annoncé de bonnes nouvelles, elles ne répondent en rien aux demandes formulées.
Des mesures déconnectées des revendications
Intéressement/participation :
une réponse décalée
Le premier point abordé par Guillaume BORIE concerne le résultat de l’intéressement/participation qui atteint un niveau historique avec 10,7%. Cette véritable bonne nouvelle est le fruit d’un accord signé par la CFDT bien en amont de la négociation salariale. Ce sont bien les termes de l’accord signé bien avant la négociation salariale qui produisent ce résultat.
Affirmer que l’intéressement/participation pourrait répondre à des revendications nées de l’échec de la négociation salariale reviendrait à dire qu’une réponse peut précéder la question !
Une proposition
d’actions gratuites inégalitaire
Le second point évoqué par Guillaume BORIE concerne l’octroi de 20 actions gratuites moyennant l’achat de 20 actions.
Là où par le passé nous avons connu à deux reprises l’octroi de 50 actions gratuites, l’offre est cette fois circonscrite aux salariés qui investissent dans l’entreprise et est limitée à 20 actions. Par ailleurs, il s’agit d’une opération mondiale bien évidemment étrangère aux revendications formulées au sein de l’entité Axa France. Cette logique exclut de fait les salariés dont les ressources sont les moins importantes et constitue une prime à l’investissement, mais en aucun cas une reconnaissance du travail accompli.
La CFDT alerte sur une possible fracture
L’entreprise refuse donc d’entendre les signataires de la pétition et leurs revendications. Sans doute considère-t-elle qu’elle sort plus forte en résistant à l’expression massive des salariés.

Le risque de cette posture réside dans le fait que les salariés ne se sentent pas considérés et voient faiblir leur attachement à l’entreprise. En résumé, la Direction prend le risque d’une victoire à la Pyrrhus ! L’intersyndicale a prévu de se réunir prochainement pour déterminer les éventuelles suites de son action concertée.
Quelle que soit votre perception de la situation, n’oubliez pas que le nouveau Pulse est en ligne et que, par l’expression de positions très claires, il permet de faire passer certains messages.